Le marché de la forêt
En mai 2023 est paru la publication des statistiques par la FNSAFER (Fédération Nationale des Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural). Il porte sur l’ensemble des marchés fonciers ruraux et confirme la bonne tenue des transactions pour les ventes de forêts en 2022 :
- En dépit d’une baisse du nombre des transactions (-2,8%), les surfaces vendues (+2,2 %, 155 100 hectares) et le montant total des transactions (+ 8,6 %, 2,32 milliards d’euros) progressent,
- le prix moyen d’un hectare de forêt s’établit à 4 630 €, 90 % des opérations se faisant sur une base de 700 à 14 800 €/Ha.
Ensuite et durant le premier semestre 2023, les tendances observées sur les transactions forestières s’inscrivent dans la poursuite de 2022. La hausse des taux qui impacte, ou impactera, les marchés de l’immobilier en général, n’a produit, pour l’heure, aucun effet sur le prix des forêts. Tout au plus, pouvons-nous observer que les forêts de qualité moyenne voient leur prix stagner alors qu’en revanche, et à ce jour, les forêts de qualité ne sont pas affectées.
Les ventes de forêts par adjudication, une tendance qui tend à se généraliser aujourd’hui, entretiennent mécaniquement la bonne tenue des prix.
Le marché du bois
Comme pour la forêt, les statistiques de l’année 2022 ont été publiées à la même période et confirment les informations communiquées dans notre Rapport Annuel :
- Une offre stable en 2022 pour de nombreuses essences feuillues (chêne, hêtre notamment) par rapport à 2021 et en retrait pour plusieurs résineux (douglas et épicéas) du fait de la demande.
- Un prix du bois, toutes essences, de 94 €/m3 qui progresse encore par rapport à l’année précédente (+17 %), malgré un deuxième semestre plus difficile et annonciateur de la situation actuelle.
En effet, à propos du premier semestre 2023 et sur la base des informations issues de ventes groupées de bois réalisés par les experts forestiers (Experts Forestiers de France – EFF), les transactions subissent les conséquences du recul de la demande chinoise et du ralentissement, en France, du nombre de mises en chantier.
Ce point est important car, pour mémoire, 50 % du bois produit est utilisé dans la construction , dont 70 % de bois d’oeuvre.
Par rapport à la même période de 2022 :
Pour s’adapter à la demande et ne pas provoquer une baisse significative des prix, les vendeurs ont volontairement réduit leur offre de 31 % pour le chêne et de 37 % pour les résineux.
Les prix, après les hausses très significatives de 2021 puis 2022, ont été impactés :
- Sur les chênes de -12 %, avec une relative stabilité par rapport aux ventes du 2ème semestre 2022 (les bois moyens, d’un volume inférieur à 1,5 m3, étant les plus affectés),
- Sur les résineux de -10 % à -30 % selon les essences,
- Certaines essences, comme le hêtre par exemple, ou certains produits, comme le bois énergie (+46 % en prix) demeurent particulièrement demandés !